Déprime post-présidentielle

La dernière fois que je m’entretenais avec vous, j’étais encore innocente et pleine d’espoir. Depuis, un mois et demi s’est écoulé et Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République. Enfin pour certains. Car j’ai décidé que je n’aurai pas pendant les 5 ans qui vont s’écouler de président.

Comment dire ? Non, merci. Vraiment.

Je ne me désintéresserai pas de la politique, disons que je ferai l’impasse sur un homme. Mais ma tâche va être difficile. Car les médias semblent ne retenir que lui.
L’équipe de France de football marque un but, dans la seconde qui suit on a la réaction de joie en différé de Nicolas Sarkozy et de sa préposée à la santé et au sport (comme si l’un ne suffisait pas à la compétence de Mme Bachelot).
Quand je regarde les infos, je dois me coltiner en ouverture un énième jogging de Mr Sarkozy, seul, à l’île de Ré, à Malte, accompagné, de son premier ministre, de ses gardes du corps, en tee-shirt bleu, jaune…
Quand je travaille dans mon Tabac Presse, la Une de VSD, GALA, PARIS MATCH me rappelle à mon bon souvenir l’élection du 6 mai. Et ainsi de suite.

Malgré tout lorsque j’ai pu avoir accès grâce au site rue89.com à la vidéo de Nicolas Sarkozy dans un drôle d’état pour sa première conférence internationale, j’ai bien cru que jamais aucun média télévisé français n’allait diffuser cette magnifique vidéo. Merci d‘ailleurs au Zapping pour avoir contribué à sa plus large diffusion et à la drôlissime caricature des Guignols que j’attendais en trépignant d’impatience.

Lorsque j’apprends le possible arrêt de « Arrêt sur images » mon inquiétude grandit. Sans président, soit. Mais que je sois punie de télévision, ça non merci.